Marc de la Brassinne, né le 29 octobre 1953 au Château du Thier del Borne à Saint-Hubert (Belgique) est un magistrat belge.

Après des humanités gréco-latines qu’il réussit avec le prix spécial du gouvernement (médaille d’or), il entra à l’Université jésuite de Namur (Facultés Notre Dame de la Paix) où il devint candidat en droit et candidat en sciences économiques ; il termina avec grade ses études de Droit (Master) qu’il compléta par le Notariat à l’Université catholique de Louvain (Belgique) en 1976.

Il prête le serment d’avocat à 22 ans et débute son stage à Neufchâteau (Belgique) doublé d’un stage en notariat ainsi que d’un mandat en Droit pénal auprès de son mentor, le Professeur Paul-Emile Trousse, Président à la Cour de Cassation.

En 1978, pendant son service militaire, il fut attaché à l’Auditorat militaire près le Conseil de Guerre de Cologne avant d’être désigné comme Substitut stagiaire de l’Auditeur du Travail d’ARLON, faisant fonction d’Auditeur à Neufchâteau.

Il épousa le 25 octobre 1980 Marie-Bénédicte Ruffo de Bonneval de La Fare des Comtes de Sinopoli de Calabre et il s’installa au château de Guirsch près d’Arlon chez un parent.

Il fut nommé Substitut du Procureur du Roi d’Arlon en 1981 puis Premier Substitut en 1983 : dirigeant la section économique et financière du Parquet, il s’occupa avec bonheur de la reconversion des sociétés sidérurgiques dont la MMRA (Métallurgique et Minière de Rodange- Athus).

Au point de vue militaire, il fut successivement désigné Substitut de l’Auditeur militaire de réserve et Premier Substitut de l’Auditeur militaire de réserve (Lieutenant-Colonel).

Nommé Substitut du Procureur général près la Cour d’appel de Liège à 31 ans, il fut le plus jeune haut magistrat de Belgique. Très doué, extrêmement brillant, il était redoutable et redouté des avocats au point que la chambre correctionnelle où il occupait le siège de l’accusation était surnommée la Chambre de Fer.

Il devint Substitut de l’Auditeur général près la Cour militaire de réserve (Général de Brigade).

Amateur d’Art et d’histoire, il acquit plusieurs demeures de prestige qu’il restaura et réaffecta tel que le château de Sainval à Tilff (Belgique), le château Le Freuheu à Spa et encore le Château Nagelmackers à Angleur (Belgique), l’hôtel Rey, l’hôtel du Prince de Galles et la Cour Marnette à Spa.

Il réalisa d’importants bénéfices dans des opérations immobilières. Son train de vie fastueux lui valut de sérieuses jalousies surtout dans les milieux judiciaires.

En 1992, il défendit bec et ongles la répression de la mendicité et l’hébergement des vagabonds dans des maisons de refuge : finalement, malgré sa détermination, la loi de 1891 fut abrogée par la loi du 12 janvier 1993.

L’ayant surpris en flagrant délit d’adultère avec une jeune avocate, son épouse obtint le divorce à ses torts en 1994.

Dans les années 1990, la Belgique fut secouée par une série de scandales politico-financiers très importants et beaucoup passèrent par le bureau de l’Avocat général Marc de la Brassinne et de son collègue et ami l’Avocat général Armand Spirlet : notamment, l’assassinat de l’ex-Premier-Ministre André Cools avec l’arrestation du Ministre Alain Van der Biest, l’affaire Agusta-Dassault qui provoqua en 1994 et 1995 les démissions du Vice-Premier-Ministre Guy Coëme, du Secrétaire général de l’OTAN, Willy Claes, du Ministre des Affaires étrangères Frank Vandenbroucke et des Ministres régionaux Spitaels et Mathot.

En 1994, une tentative de déstabilisation de l’Avocat général Spirlet eut lieu et il fut déchargé du dossier de l’assassinat d’André Cools.

En 1996, alors que tout annonçait sa nomination au poste de Procureur général en remplacement de Léon Giet, l’Avocat général Spirlet ne fut pas nommé et il quitta le Parquet général pour le poste de Président du Tribunal de Commerce de Liège.

La même année, Marc de la Brassinne était l’Avocat général lorsqu’ éclata l’affaire Dutroux. Suite à des délations qui s’ avèreront calomnieuses, Marc de la Brassinne fut éclaboussé par le scandale. Au terme d’un long procès, il fut blanchi des accusations portées contre lui mais fut quand même condamné par la Cour d’Appel de Bruxelles le 20 juin 2001 pour avoir occupé un travailleur non-déclaré aux travaux d’entretien d’un de ses châteaux.

Cet épisode tragique de son existence a fait l’objet d’un reportage diffusé sur la RTBF et titré L’affaire de la Brassinne.

Un livre biographique rédigé par le journaliste d’investigation, René-Philippe Dawant titré « L’Honneur perdu de l’Avocat général » fut publié en mai 2000.

En 2002 et 2003, il fut un des principaux opposants à la suppression des juridictions militaires qui aboutit à la loi du 10 avril 2003.

Après trente ans de carrière dans la magistrature, l’Avocat général Marc de la Brassinne prit sa retraite le 1er novembre 2007 ; il fut réhabilité par arrêt de la Cour d’Appel du 5 mars 2009.

En décembre 2007, il devint le conseiller familial d’une riche héritière ; il anticipa la crise financière de 2008 et sauva la fortune de sa cliente en la désinvestissant de la Banque Lehman Brothers en mai 2008 juste avant la faillite de cette dernière en septembre 2008.

Dès 2008, il présida aux destinées de la SA PANASE HOLDING à Luxembourg jusqu’en 2010. Concomitamment , il conseilla un haut responsable bancaire ;

De 2010 à 2013, il développa les activités de plusieurs groupes internationaux.

En 2012, il fonda la Compagnie internationale de Conseil économique (CICE) à Luxembourg et il s’installa dans cette ville.

Après les attentats de mars 2016, l’Avocat général e.r. Marc de la Brassinne revint au devant de la scène médiatique en proposant que les actes de terrorisme soient de la compétence des juridictions militaires qui seraient remises en service mais malgré l’ intérêt manifesté par plusieurs acteurs politiques, il ne fut pas suivi, le gouvernement craignant l’instauration de juridictions d’exceptions.